Ce 10 mars 2024, un incident inattendu a semé la confusion près des Champs-Élysées. Une course-poursuite entre plusieurs véhicules a eu lieu et coups de feu ont été rue de Berri, dans le VIIIe arrondissement de Paris. Il s’agissait en réalité d’un exercice organisé par S’Way, une entreprise spécialisée dans la formation de gardes du corps pour personnalités politiques, d’affaires ou du show-business. Explications.

 

un exercice de simulation a semé le trouble à paris le 10 mars 2024

 

À 15h26 précises, la police est intervenue après que des détonations et deux voitures fuyant rapidement ont été signalées. Un attroupement s’était bien sûr formé et la population, particulièrement inquiète, attendait les forces de l’ordre de pied ferme. Les policiers procèdent alors aux premières constatations mais aucune victime ni impact n’a été trouvé sur place : seulement des douilles à blanc !

 

Un exercice grandeur nature pour former les gardes du corps

La scène, très impressionnante, était en fait une mise en scène lors d’un exercice grandeur nature destiné à former les futurs gardes du corps. Elle simulait l’attaque d’un homme d’affaires par une bande armée, de manières suffisamment réaliste pour confronter les candidats garde du corps à une situation de stress intense.

 

« Ne pas piper les dés » : les explications douteuses du président de S’Way

Suite à cette intervention, les responsables de S’Way se sont rendus au commissariat pour expliquer leur démarche. Aucune poursuite pénale n’a été engagée contre eux puisqu’il ne s’agissait que d’une simulation. Thierry Blanchet, président de S’Way, a indiqué que l’exercice avait pour objectif « de mettre les agents en situation réelle pour tester leur réactivité face aux pièges imposés par le ministère de l’Intérieur ». Ne pas prévenir les autorités ou le voisinage était donc une décision intentionnelle pour « ne pas piper les dés ».

 

Un heureux dénouement pour un scénario bien ficelé

Ce jour-là, sept candidats passaient leur examen sous la surveillance d’un jury composé de policiers retraités et actifs autorisés par leur hiérarchie. Le scénario impliquait un tueur visant un homme d’affaires protégé par ses gardes du corps. Le lieu avait été réservé sans public préalablement informé pour éviter toute interférence avec l’exercice.

L’examen s’est poursuivi malgré l’intervention policière et a pris fin dans le quartier de la Défense, où est basée la société S’Way. Les résultats des certifications des candidats ont été communiqués ultérieurement, mettant ainsi un terme à cet épisode mouvementé.

Cet exercice aura donc permis aux futurs gardes du corps de se confronter à une situation réelle, mais il aura également semé la panique auprès des riverains et nécessité une intervention policière. Il conviendra peut-être à l’avenir d’informer au moins les autorités locales afin d’éviter ce type de confusion, surtout dans le contexte actuel particulièrement tendu…