En préparation pour les Jeux Olympiques de 2024, les premiers déménagements d’étudiants du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) à Paris ont débuté le jeudi 11 avril. Ces réquisitions de logements étudiants par l’État visent à héberger forces de l’ordre, volontaires et secouristes durant les jeux. Cette situation suscite des réactions diverses chez les étudiants concernés, certains exprimant leur indignation face au déménagement forcé tandis que d’autres y voient une opportunité.
Des témoignages édifiants : les étudiants désemparés
Nos confrères de FranceInfo ont recueilli des témoignages particulièrement poignants.
Jeanne, une étudiante en communication habitant dans le 13e arrondissement de Paris, fait partie des 80 étudiants initialement affectés par ces déménagements. Elle exprime son désarroi face au déménagement forcé et son sentiment d’être éjectée brusquement de son logement actuel. Pour elle, cette situation est difficile à gérer tant sur le plan matériel que psychologique : elle doit emballer ses affaires dans plusieurs cartons et se séparer d’objets auxquels elle tient.
De son côté, Adam, un étudiant en géographie également concerné par ces mesures, voit plutôt cette situation comme une opportunité. En effet, il a obtenu un nouvel appartement plus grand dans le même quartier du 18e arrondissement de Paris grâce à cette réorganisation. Pour lui, les avantages l’emportent sur les inconvénients liés au déménagement.
Le collectif Rescrous monte au créneau contre le CROUS
Face à ces réquisitions de logements étudiants, le collectif Rescrous s’oppose fermement aux décisions prises par les autorités. Ils soupçonnent notamment une stratégie de déménagement anticipé des étudiants afin d’éviter d’éventuelles contestations durant la période des Jeux Olympiques en 2024.
Interrogée sur cette situation, Marceleine Guiffan, représentante officielle du Crous, explique que l’organisme tente d’adapter le calendrier des déménagements selon les souhaits et préférences des étudiants concernés. Ainsi, certaines vagues de déménagement pourraient être organisées en fonction des disponibilités et contraintes personnelles de chacun.
Prochaine vague de déménagements prévue fin avril
Pour conclure, il est important de noter qu’une nouvelle vague de déménagements est prévue pour la fin du mois d’avril. Les étudiants concernés devront donc se préparer à faire face à ces changements et s’adapter tant bien que mal aux nouvelles conditions qui leur sont imposées en vue des Jeux Olympiques 2024 à Paris.