Pour lutter contre la Covid-19, les dirigeants d’Île-de-France ont adopté des méthodes et plusieurs outils. Au nombre des solutions, il y a la surveillance des eaux usées dans les stations d’épuration. Ce projet est effectué par le réseau Obépine. Examinons ce système de traitement sur tous les angles et mettons l’accent sur les résultats de ces analyses !

 

systeme de traitement des eaux usees a paris

 

L’origine du système d’analyse des eaux usées pour détecter la Covid-19

Le système d’analyse des eaux usées est le résultat des recherches menées par le projet Obépine. Cette initiative peut se décliner en un observatoire épidémiologique pour les eaux usées. Il est en corrélation avec le service d’assainissement Paris, pour tout ce qui concerne l’Île-de-France. La mission poursuivie est de considérer l’évolution du virus grâce à l’analyse des eaux usées.

En effet, il est prouvé que le réseau d’assainissement révèle les pathologies dont souffrent les populations environnantes. De plus, les gênes de ces maladies sont rejetées par le corps et se retrouvent souvent dans ces eaux. Au nombre de ces maladies, il y a la gastro-entérite, la grippe et actuellement, la Covid-19.

Plus précisément, l’objectif de départ de ce réseau était de connaître l’impact des virus de la gastro-entérite sur l’eau potable. Le succès enregistré a favorisé son application dans l’analyse de la Covid-19 et permet désormais la détection du virus avant l’apparition des symptômes.

 

La description du système de traitement des eaux usées en Île-de-France

Pour avoir des informations sur l’évolution du virus, six capteurs ont été installés dans les eaux usées, sur six différents lieux. Les sites de prélèvement sont sélectionnés en fonction de leur exposition aux sources de contagion fécale. Les prélèvements se déroulent une fois par semaine et sont envoyés en laboratoire. Les résultats sont révélés dans un intervalle se situant entre 48 et 72 heures.

Selon Anne-Lise Avril, directrice d’innovation du Groupe Suez, les résultats de ces prélèvements sont comme un précurseur du dépistage clinique. Ils permettent d’avoir une longueur d’avance sur la maladie avant la déclaration des symptômes.

 

Les résultats du traitement des eaux usées en Île-de-France

Les premiers résultats de ces six capteurs montrent que leurs indicateurs sont au-dessus de 80. Autrement dit, il existe une circulation importante du virus dans la population. La station de Seine Amont est l’unique station ayant un capteur dont l’indicateur est en dessous de 70. Ce qui montre que la circulation du virus dans cette région est moyenne. La Seine-Centre, quant à elle, est la station avec un niveau de circulation élevé. L’indicateur du capteur d’Évry, de son côté, présente des chiffres estimés à 100 depuis mi-décembre.

Cependant, les trois autres stations présentent des données d’indicateurs délicats. Avec l’indicateur de Lagny-sur-Marne, le niveau de circulation du virus est assez haut. Les chiffres de ces indicateurs sont passés de 70 à 100. Il en est de même pour la station de Seine-Morée qui présente aussi un niveau de circulation assez élevé.

Par ailleurs, certaines études ont révélé que 50 % des personnes infectées rejettent le virus par selles, quelques jours avant les symptômes.

Les études de ce projet sur les eaux ont également révélé l’existence de souches étrangère. 50 % des cas infectés, l’étaient par les souches du variant britannique. Ce variant a fait son apparition depuis le début du mois de janvier. Malgré sa hausse progressive depuis deux mois, il n’a néanmoins pas explosé.

À propos de ce volet, certains chercheurs ont affirmé qu’une méthode de détection de variant a été mise en place. Ils suivent d’ailleurs les différentes mutations. Ce projet révèle en plus une augmentation de la concentration du virus en génomes Sars-COV2. Cette donnée rend compte de l’accroissement du nombre de personnes malades.

Laurent Moulin a décidé de mener des recherches sur les autres variants sud-africain et brésilien. Il utilise une méthode appelée méta-génomique qui consiste à séquencer « les bouts de virus » : ils sont aussi retrouvés dans les eaux usées.